Jour de foire
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Tous les 25 août, c’est foire à Rosnay, un petit village de Brenne, dans l'Indre. On ne sait pas depuis quand ça dure mais la foule y est au rendez-vous, chaque fois plus nombreuse.
Ces dernières années, les éleveurs de bétail ne s’y pressent plus guère. Avant, c’est par wagon entier (40 une année) qu’on vendait des bêtesqu’on convoyait à pied jusqu’à la gare de Ciron. Une foire de camelots qui ne vendent pas une mais cinq serviettes éponges et qui rajoutent un setde torchons. Sans oublier les melons. Si tu ramènes pas ta caisse de melons, t’as pas fait la foire, me dit Maurice. Les bovins laissent de plus en plus la place aux chevaux et aux ânes. Et pas mal de carne dans le lot.
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Peu visibles le reste de l'année, les gens du voyage se mêlent au reste de la population. On y croise alors les femmes avec des paniers, des jeunes filles avec leur poussette, des gamins avec des pistolets en plastique gagné au tir à la carabine et les hommes négociant un cheval. En coulisse, certains rêvent de restreindre leur venue. Pourtant sur le terrain le mélange prend sans gros accroc.
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J’aime bien voir les discussions des vieux couples d’agriculteurs qui viennent prendre des nouvelles de ceux encore en activité. En concentré ce jour-là, on peut croiser tous les habitants de Brenne.J’aime regarder les gens acheter une pelle à grain, du saucisson, des bottes en caoutchouc, des couvertures, des comtoises et des melons mais ça c’est obligé.
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